February 2, 2023
Holà les filles!
Je suis Sara et je rejoins la team du Wellnest pour devenir (je l’espère) votre (meilleure) copine cul.ottée. 🍑
Je vous propose toutes les deux semaines une chronique cul/love qui répondra à vos questions ou réagira à vos témoignages sur le thème de votre choix.
Alors, j’me présente! J’ai toujours été la pote vers qui on se tournait quand il fallait parler cul et love, et j’ai toujours été celle qui posait les questions parfois touchy.
D’ailleurs, on a toujours pu parler sexe chez moi! Alors j’en ai fait mon taf. J’ai créé un média : Nicole (du coup maintenant je m’appelle Sara de Nicole, voté à l’unanimité par mes potes) sur Instagram (@saradenicole) et sur un blog (nicolemagazine.be).
Plus récemment, j’ai lancé le Club Nicole: c’est un membership média et la première plateforme qui déconstruit le cul et repense le love!
Concrètement, le Club c’est du contenu exclusif (podcasts ou articles), un thème par mois, et une communauté pour échanger et partager.
Maintenant qu’on se connaît (presque parfaitement, n’hésitez pas à me contacter en privé!), c’est theeeee moment !
Rentrons dans le vif du sujet : comment construire l’alchimie au lit?
Pour cet article, j’ai proposé à Gabrielle, sexologue et fondatrice de hellohedone de le co-écrire avec moi. Gabrielle accompagne des personnes et des couples vers un épanouissement sexuel global basé sur la communication, l’intimité, le plaisir et la sensualité. On vous propose deux angles de vue, des pistes de réflexion et des conseils concrets.
Je vais diviser la réponse en 3 temps:
D’abord, il n’y a pas de normes en matière de sexualité. Pour savoir si c’est un problème ou pas, la réponse est en toi et ton partenaire. Est-ce que ça rend malheureux un de vous deux? Si la réponse est non, c’est archi ok. C’est important de se rendre compte des (troooop) nombreuses injonctions dans nos sexualités. Il faudrait faire l’amour X fois par semaine, et faire X pratiques, et faire ça, mais pas ça… Tout ça, c’est bullshit. Votre sexualité vous appartient et vous la construisez ensemble. Chaque couple construit sa complicité, son langage et sa sexualité. Ça déglingue pas mal le fameux « le ciment du couple, c’est le sexe ». Sorryyyyy mais pas du tout. Dans le couple on a le luxe de choisir son ciment (contrairement à la construction d’une maison haha), et si c’est pas le sexe, c’est ok.
Ensuite, forcément dans la vie d’une personne et dans la vie d’un couple, il y a des fluctuations. Le désir et la libido fluctuent. C’est naturel, tout comme les moments de bonne humeur ou le temps fluctue, c’est la même chose avec notre sexualité. Ce sont des cycles qu’on peut apprendre à accepter et accueillir, ça fait de nous des humains et pas de robots.
Dernier point de réflexion: t’as déjà entendu parler de la charge sexuelle? C’est justement là-dedans qu’on peut ranger les questions du type « est-ce que je dois relancer la flamme dans ma sexualité? » et ça, devine quoi, ça repose systématiquement sur les épaules des femmes. Suffit de regarder les magazines féminins (ça change petit à petit!). Il y a cette idée que garder la flamme dans la vie sexuelle d’un couple est une tâche naturellement féminine, qu’il faut acheter de la lingerie en dentelle, prévoir des soirées bougies, etc pour que la sexualité du couple se porte bien et que ça repose sur les femmes. Ça renvoie au point un: la sexualité se construit ensemble et s’entretient aussi à deux. D'ailleurs, je te conseille le livre La Charge Sexuelle de Clémentine Gallot et Caroline Michel pour se prendre conscience de plusieurs mécanismes du couple.
Le conseil sexo de Gab: Il est tout à fait normal que la sexualité et l’intimité évoluent au cours de la vie et de votre relation, il n’y a aucun problème à avoir une vie sexuelle moins active. Le plus important est que vous vous sentiez tous les deux bien et que la communication reste ouverte et honnête sur le sujet. N’oubliez pas que la sexualité n’est qu’une part de l’intimité que vous construisez à deux, et cette intimité peut prendre la forme que vous souhaitez !
La réponse pourrait tenir en une phrase: vive le lub’!
Hihi je développe évidemment! Il y a encore ce tabou ancré qui nous dit que c’est gênant d’avoir besoin de lubrifiant pour faire l’amour et que si on en a besoin, on ne mouille pas assez et si on ne mouille pas assez, on est pas assez excitée par notre partenaire. Le raccourci est faux et porteur de tabous, de culpabilité et de fausses croyances (qui diraient que si une femme ne mouille pas assez, c’est sa faute parce que: pas assez excitée donc frigide, je fais un gros raccourci mais je l’entends encore beaucoup trop. Alors que l’excitation se construit à deux aussi …). Donc on peut commencer par dédramatiser l’utilisation de lubrifiant lors des rapports! On peut le voir comme un petit jeu en plus, un objet à ajouter à vos moments calienteeee qui peut vous apporter encore plus de plaisir! D’ailleurs, les produits Mylubie sont vraiment tops!
Ensuite, c’est intéressant de se demander pourquoi on mouille? En réalité, la lubrification vaginale est une réponse physique du corps. Mais elle n’est pas toujours en raccord avec l’excitation que tu ressens. Ce n’est en aucun cas une “preuve” de ton niveau d’excitation. Gab t’en parle plus en détail juste en-dessous!
Dernier point de réflexion: le corps retient. Je fais à nouveau un raccourci mais un rapport sans être mouillée (et sans lub’), c’est pas toujours un rapport très agréable, souvent avec des petites (ou plus grosses) douleurs (c’est assez logique, c’est rèche, ça ne glisse pas, donc ça fait mal), et des douleurs aussi après coup (je te conseille d’ailleurs le baume Baûbo pour les petites gênes ou douleurs du quotidien! Life saver clairement), et tout ça rend le moment moins fun. Sache que ton corps retient ces douleurs. Donc la fois suivante, il va encore moins mouiller parce qu’il met en place un mécanisme de protection: « la dernière fois, ça faisait mal, donc ça va encore faire mal, donc je ne mouille pas et je suis crispée ». Et c’est un cercle vicieux (d’ailleurs ça pourrait être un autre sujet de Questions Brûlantes: les douleurs lors des rapports parce que grand dieu on a besoin d’en parler!). Et en forçant, ça empire les choses. Ce n’est JAMAIS normal d’avoir mal. JAMAIS, et ce n’est JAMAIS ok d’accepter d’avoir mal. Autant j’aime mettre des nuances dans la majorité de mes propos autant pas dans celui-ci hihi.
Le conseil sexo de Gab: Pour que tu comprennes bien ce qui se passe dans ton corps, il est important que tu connaisses et fasses la différence entre ces 3 notions: l’excitation, la libido et le désir. Ce n'est pas tout à fait la même chose, mais ce sont toutes des composantes qui interviennent dans la motivation à avoir des relations sexuelles, et ces termes sont souvent confondus les uns avec les autres.
Nous allons commencer par l’excitation dans des termes sexologiques : l’excitation ce sont tous les les phénomènes physiques visibles et mesurables dans le corps (rythmes cardiaques, fréquence respiratoire, augmentation de la taille du sexe, l’érection du pénis, lubrification chez la femme) lorsque l’on est exposé à un stimulus sexuel.
Cette excitation est liée à un apprentissage: on sait qu’une chose/situation/vision est liée au sexe et donc cela va provoquer quelque chose de mécanique en nous.
Ensuite il y a la libido. La libido va arriver suite à cette excitation, c’est cette énergie, cette pulsion qui va nous donner envie d’aller plus loin, c’est ce qu’on appelle l’appréciation. “J'apprécie ce qu’il se passe et mes gestes et mon envie vont dans le sens de mon excitation.”
Le désir sexuel c’est notre motivation à avoir des relations sexuelles. La motivation c’est le plaisir que l’on projette à faire quelque chose. Je suis motivée à faire quelque chose parce que je sais que je vais en retirer du plaisir. Donc le désir sexuel, c’est la projection positive du plaisir que je vais prendre de ma relation sexuelle future.
Lorsqu'il y a une concordance, ces trois éléments sont généralement interdépendants: la stimulation déclenche l’excitation → L’excitation est corrélée positivement à la montée du plaisir → Le plaisir ressenti nous donne envie de continuer, de recommencer → et par conséquent le désir monte.
Mais il est également très fréquent qu’il y ait une non concordance entre ces 3 éléments et que tu ressentes donc du désir pour ton partenaire mais que la réaction physiologique ne suive pas ou inversement.
Tu n’es absolument pas anormale et tu n’as pas à culpabiliser. Utilise du lubrifiant pour éviter les douleurs et ne te force surtout pas.
Je pense qu’il y a plusieurs choses importantes dans ton témoignage. D’abord j’ai envie de te dire d’être douce avec toi-même. Tu n’es pas "trop ceci" ou "pas assez cela", tu es toi et c’est archi ok comme ça. Je pense qu’on est beaucoup à ressentir un “décalage” entre notre façon d’être “dans la vie normale” et dans notre sexualité. Et en fait quand on y réfléchit, ça ne devrait pas être un problème. La sexualité c’est l’intimité intense, c’est la vulnérabilité, ça regroupe beaucoup d’enjeux perso, intimes, bref, ce n’est que mon avis mais le sexe, c’est pas rien! Ajoute à ça le fait qu’il y a une multitude d'injonctions, de tabous, de clichés, l’influence du porno, le manque d’éducation sexuelle, de connaissance du corps, bref ça ne rend pas le truc simple pour tout le monde. Et en fait, c’est ok. Je pense que c’est aussi des étapes de notre vie de pouvoir s’approprier pleinement son corps, sa sexualité, son plaisir, et ce n’est pas une course ou une obligation.
Ensuite, je te remets un extrait de l’article précédent où j’avais parlé des sex talks.
Comment parler de cul?
Je t’ai préparé une liste (archi pas exhaustive) en 3 étapes de comment aborder les sex talks avec ton mec:
1. Libère toi des tes craintes, même si c’est pas inné ou facile de parler de sexe, c’est une discussion comme une autre, d’une partie de votre couple et c’est important d’en parler et surtout : ça peut vous aider à encore plus kiffer! Parler de sexe, c’est comme donner un mode d’emploi sur ton corps et ce que tu aimes, personne ne le sait mieux que toi et personne ne peut le deviner. Verbaliser en essayant quelques principes de communication non-violente: « je ressens ça, j’aime ça » ça passe toujours mieux que « quand tu fais ça, c’est nul ». L’idée c’est de construire ensemble une sexualité épanouissante, safe et bienveillante, pas de se reprocher des choses. Ces discussions peuvent faire partie de votre sexualité aussi, et pourquoi pas caler un moment dans l’agenda pour les sex talksssss?!
2. Utiliser des livres! Pour ce sujet, je te recommande à 10000% Au-delà de la pénétration de Martin Page. Il est court, se lit rapidement et offre un angle totalement différent (en plus écrit par un homme) sur la place de la pénétration et du plaisir sexuel dans le sexe (dans les couples hétéro). Puis il y a évidemment Jouissance club, de Jüne Pla! 224 pages qui réunissent 1001 façons de prendre du plaisir … sans péné! Hyper ludique et illustré.
3. Laisser la place aux ratés du cul. Oui, ça arrive d’avoir une baise un peu nulle, pas hyper passionnée. Et tu sais quoi? C’est pas grave! Vous avez voulu tenter sans péné mais lui n’était pas très convaincu? Pas grave, qu’est-ce qui était cool, qu’est-ce qui était moins? On retient pour la prochaine fois! Le sexe n’est pas inné, prendre et donner du plaisir non plus. Alors on teste et on recommence. Puis c’est toujours drôle d’y repenser plus tard …
Et pour finir, it’s time to déconstruire le cliché que le rapport sexuel commence quand l’homme a une érection et se termine quand il jouit. Le schéma entrée-plat-dessert (préliminaires-pénétration-éjaculation) est un modèle construit sous le prisme du plaisir masculin. Pour les hommes par les hommes. On en parlait dans le dernier article. C’est vraiment un sujet hyper important selon moi (et révoltant!). Mais quand on sait que le clitoris a fait son apparition dans les manuels scolaires en 2017, ça te donne une idée de l’importance qu’on donne au plaisir féminin. CQFD.
Le conseil sexo de Gab: Dans un premier temps, rétablir une communication ouverte et honnête sur ce sujet avec votre copain est important. La communication permet d’éviter les malentendus, les interprétations et les tensions, et fait énormément de bien au couple. Cultiver une culture de communication ouverte et respectueuse dans votre relation vous permet de pouvoir discuter librement de vos besoins et de vos désirs sexuels.
Voici un petit guide pour rétablir le dialogue en douceur :
- Choisissez le moment approprié: discutez de vos besoins et de vos désirs lors d'un moment de calme et d'intimité, lorsque vous êtes tous les deux détendus et ouverts à la communication.
- Soyez claire et directe: utilisez des mots simples et directs pour décrire ce que vous aimez et ce que vous ne voulez pas, sans jugement ni critique.
- Écoutez attentivement: Assurez-vous de bien comprendre les besoins et les désirs de votre partenaire, et donnez-leur le temps de parler de leur point de vue.
- Évitez les accusations et les jugements: Évitez de critiquer ou de blâmer votre partenaire pour leur comportement sexuel passé ou présent.
- Soyez patiente: La communication efficace nécessite du temps et de la patience, alors soyez prêt à persévérer dans la résolution de tout problème ou défi.
Hello ✨ je suis Gabrielle Adrian, Sexologue et fondatrice de Hello Hédoné. Je propose 3 types d’accompagnement, un accompagnement individuel en sexothérapie, de la thérapie de couple et un accompagnement collectif dans le Club Hédoné. Avec ces différents accompagnements, je vous aide à renouer avec votre sensualité et à raviver votre énergie érotique au sein de vos relations.
Ma méthode repose sur deux grands piliers :
1.une compréhension profonde de l’intimité, la connexion, la sensualité et l’énergie érotique au sein de vos relations.
2.le développement de vos capacités à faire vivre les connexions intimes, sensuelles et érotiques que ce soit avec vous-même et/ou avec les personnes avec lesquelles vous partagez ces moments forts.
Les accompagnements vous permettent d’apprendre à vous (re)valoriser dans un contexte intime et sexuel en développant les points suivants :
Dans le rapport à soi :
-développer un rapport apaisé avec son corps, sa personnalité et son histoire
-poser un regard positif sur soi-même dans un contexte sexuel
-être en mesure d’identifier et d’affirmer ses besoins, ses envies, ses préférences et ses limites
Dans le rapport à l’autre :
-apprendre à communiquer ses besoins, ses envies, ses préférences et ses limites à l’autre dans la relation intime
-entretenir une curiosité, une écoute active et une certaine forme de créativité pour continuer à explorer et faire vivre une connexion érotique avec l’autre.
Merci à toutes pour votre confiance dans vos témoignages!
J’ai hâte des prochaines questions brûlantes,
Plein de love, Sara& Gab.
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