May 20, 2020
Salut les coquines,
Je suis très fière de vous présenter le premier chapitre des Questions Brûlantes où, chaque mois, je pose vos questions à des spécialistes en la matière afin de pouvoir vous fournir des réponses complètes, et abordées selon différents angles.
Ce mois-ci, je suis heureuse d'avoir pu collaborer avec Mélanie J, sexothérapeute et praticienne Tantra, Ophélie Voué, Psychothérapeute, Sexologue & Practicienne Hypnose PTR ainsi que Fabrice Boulenger, fondateur des New Earth Studies, et expert des pratiques sexuelles du néo-tantra.
N'hésitez d'ailleurs surtout pas à vous inscrire à la formation gratuite de 9 semaines offerte par Fabrice pour une vie spirituelle balancée, booster votre libido et votre conscience au corps et à l'esprit ! Il s'agit d'un cadeau très précieux, vous trouverez toutes les informations du cours via ce lien.
Maintenant, venons-en au vif du sujet ! Voici les réponses aux questions que vous avez posées sur le WellNest, avec beaucoup d'amour ;
Pouvez-vous nous parler de la libido ? Qu’est-ce qu’il fait qu’elle va et vient ? Comment la « travailler » ? Comment l'augmenter ?
Mélanie Jacobin :
Du point de vue populaire, la libido est « l’appétit sexuel ». Dans la psychanalyse, Freud définissait la libido comme une énergie vitale contenant tous nos désirs, nos pulsions, nos envies, notre activité sexuelle réelle ou fantasmée. Carl. G. Jung lui a donné un sens plus large en y ajoutant toutes les formes d’énergies psychiques, même en dehors de la sexualité.
Pour comprendre pourquoi la libido va et vient, il faut garder en tete qu’elle est influencée par des facteurs physiques et psychologiques! La libido augmente et baisse tout au long de notre vie. Il n’est donc pas normal que quelqu’un ait une libido élevée tout le temps. Nous vivons différentes expériences et événements dans la vie qui influent notre libido. Notre santé est également un facteur important. La plus grande chose qui a un impact sur notre libido est le stress !
Afin de la « travailler » ou « l’augmenter » il est nécessaire de faire le point sur notre style de vie. Est-ce que le style de vie que je mène est sain ? Suis-je assez hydratée ? Est-ce que je bouge mon corps suffisamment ? Est-ce que je m’autorise assez d’heures de sommeil ? Est-ce que je mange sainement ? Si la libido est basse depuis une longue période, il ne faut pas hésiter à se tourner vers un sexothérapeute/sexologue afin d’être accompagnée dans la reconquête de son appétit sexuel !
L’exploration de soi — le touché, l’expérimentation, la masturbation dans le but de découvrir — aide a maintenir sa libido active de manière saine.
Ophélie Voué :
Tout d’abord, la libido peut se définir comme l’état d’une personne ayant envie de s’engager dans un comportement sexuel. On peut donc associer la notion de libido à celle de désir sexuel.
Au sujet de ce désir, il est bon de savoir 2 types : le désir actif, c’est à dire celui où l’on a envie d’initier une relation sexuelle, et le désir réceptif. Dans ce dernier, la personne ne ressent pas de désir chez elle mais une fois stimulée, elle répond positivement au désir de l’autre et en ressent à son tour l’envie.
La libido est fonction de multiples facteurs. Tout d’abord, les hormones. Les femmes sont des êtres cycliques. Des études ont montré que lorsque le taux d’oestrogènes est élevé chez la femme, celle-ci connait une augmentation de son appétit sexuel. Celui-ci a lieu durant la première phase du cycle ovarien (variable selon les femmes).
Mais la libido peut également varier en fonction d’autres facteurs qui sont nombreux : personnels et psychologiques (bon déroulement ou non des expériences sexuelles passées, confiance en soi, image de soi, de la sexualité, consommation de substances (drogues, alcool), anxiété, dépression, disponibilité, travail stressant, fatigue..., médicaux (maladies, dérégulation hormonale, médication,…), sociaux (problèmes dans le couple, difficultés relationnelles, enfants,…).
À savoir que chez la femme, la libido est davantage dépendante du psychologique, du relationnel et du contexte culturel, alors que l’influence des hormones reste modeste.
Travailler la libido consiste donc à pouvoir identifier les causes de sa baisse pour pouvoir agir en fonction. De manière générale, on parlera de faire un examen médical si nécessaire, calmer les anxiétés et les angoisses, rassurer la personne et son partenaire, prendre en charge d’éventuels troubles sexuels ou un passé douloureux, etc.
La baisse de désir n’est pas inquiétante lorsqu’elle est passagère, et peut se manifester autant chez l’homme que chez la femme (l’hormone sexuelle chez l’homme étant la testostérone). Si elle se prolonge et devient source de souffrance, il est utile d’aller consulter un sexologue.
Fabrice Boulenger :
La réponse la plus ésotérique du yoga tantrique est la suivante : au plus les chakras racine (périnée) et sacré (mont de Vénus) sont activés et harmonisés, au plus la libido sera stable. En d'autres mots, l'énergie sexuelle se cultive dans les deux premiers centres énergétiques du corps.
Ces centres, ou “chakras” peuvent être activés de plusieurs manières.
Pour la racine : sommeil, nourriture saine et contact avec la terre.
Pour le chakra sacré : bain, spa, massage, moments romantiques, et tout ce qui apporte du plaisir. Il est aussi possible de travailler sur chaque chakra à travers le yoga.
Cela dit, on ne peut pas réduire la femme à une simple machine, et il y a beaucoup d'autres facteurs. Un des plus importants pour la femme est de se sentir en sécurité dans la vie (situation financière stable, bonne santé etc..) et sur le moment même (confiance en le partenaire : “il gère”, aucun soucis à se faire etc..).
Un autre aspect très important, est de ne jamais trahir son corps en allant trop vite. Beaucoup trop de femmes ont des symptômes de trauma sexuel alors qu'elles ne se sont jamais faites violer. Cela peut être du à des interventions gynécologiques très douloureuses, mais très souvent à des pénétrations précoces répétées qui sont de vrais micro-viols. Ce problème de la pénétration précoce vient en grande partie de la pornographie qui malheureusement à de plus en plus d'emprise sur les deux sexes. Alors mesdames je vous en prie, prenez votre temps!
Comment lâcher prise de manière générale, et sortir de sa tête ?
Mélanie Jacobin :
Il existe autant de manières de lâcher prise qu’il y a d’individus sur cette Terre. Quoi qu’il en soit, depuis des millénaire, la méditation est une technique efficace qui ne cesse de se transmettre. En matière de sexualité, il est important de ne pas sous-estimer le pouvoir de la RESPIRATION ! Lors d’un rapport sexuel, plus le désir augmente et plus les partenaires ont tendance à négliger leur respiration. On le voit bien dans les représentations d’acte sexuel « réussis » à la TV : les partenaires transpirent, sont essoufflés et épuisés.
Respirer en conscience permet de revenir au corps et donc quitter le mental. Il est quasiment impossible de penser à des millions de choses quand on se concentre sur sa respiration. De plus, aussi surprenant que cela puisse paraitre, respirer pendant l’acte permet de percevoir de manière plus consciente le plaisir et les sensations !
Ophélie Voué :
Plus facile à dire qu’à faire !
Il est en effet nécéssaire de fournir un certain effort afin de se libérer de toutes ces pensées qui nous traversent l’esprit à longueur de journée.
Pour cela, il faut aussi savoir faire preuve d’indulgence envers soi-même ainsi qu’accepter que nous ne pouvons pas tout contrôler.
En effet, nous aimons avoir le contrôle de manière quasi permanente (sur nos émotions, dans notre boulot, dans nos relations et sur les évènements de notre vie). Il faut donc commencer par accepter qu’avoir le contrôle sur tout n’est pas réalisable et pour se laisser aller, il faut donc donner confiance à ce qui nous entoure.
Reconnaitre ses émotions et pouvoir les exprimer est déjà quelque chose de très positif. Si le sport permet de se défouler, pour ma part, je conseillerai surtout d’apprendre à bien respirer. En effet, j’ai tout le loisir de laisser des pensées qui me tracassent traverser mon esprit lorsque je fais mon footing.
A l’inverse, si je dois me concentrer sur ma respiration en comptant les secondes par exemple, je ne sais pas penser à autre chose. La respiration ventrale est donc pour moi un bon moyen d’apprendre à lâcher prise en même tant qu’elle permet de me reconnecter à mon corps. Les yogis l’ont compris depuis longtemps, la respiration est le lien entre le corps et l’esprit.
D’un point de vue plus sexo, je reviens à cette notion d’indulgence. Pour savoir lâcher prise, il est évidemment nécessaire de ne pas avoir ses pensées focalisées sur le technico-pratique : « est-ce que je fais ça bien? », « est-ce que cette position ne montre pas trop mon bourrelet ?»,…
Cela demande bien évidemment une certaine confiance en soi et en son partenaire. Mon conseil serait de ne se concentrer que sur les sensations qu’un acte procure. Lorsque c’est vous qui êtes dans l’action, ne vous concentrez que sur les parties de votre corps en contact avec celui de votre partenaire.
Fabrice Boulenger :
Le lâcher-prise est un art, et comme tout art, il se travaille.
La méditation et le yoga sont deux exemples de pratiques qui aident énormément à sortir de sa tête et à ne plus essayer de tout le temps tout contrôler. Le sport aide beaucoup aussi, et dans certain cas un travail psycho-émotionel est nécessaire.
Le lâcher prise se résume en un mot: la confiance. En qui ? En quoi ? En la personne qui est en face, mais surtout en vous, et encore plus important ; en la vie.
Plus facile à dire qu'à faire !
Comment retarder l’orgasme lorsqu’il vient trop rapidement ?
Mélanie Jacobin :
La lenteur est la clé du plaisir sur le long terme !
Dans les pratiques tantriques, la lenteur est toujours mise en avant. Elle permet à quiconque de prendre conscience de l’état du désir et d’ajuster nos actions sans se laisser surprendre. L’écoute du corps est importante pour une sexualité épanouie. Si on se précipite dans ce que nous faisons, nous nous retrouvons à avoir des orgasmes trop rapidement ou a perdre du plaisir au milieu d’un rapport.
Dans le cas de cette jeune femme qui a du mal à garder son excitation, elle peut essayer la technique d’à-coup : lors de la masturbation, elle peut faire ce qui lui fait plaisir jusqu’à sentir que l’excitation monte trop vite et s’arrêter ! Attendre un peu… respirer… et reprendre quand l’excitation est un peu redescendue. Pareil lors de ses rapports avec son/sa/ses partenaires.
Ophélie Voué :
Un orgasme qui vient trop rapidement est le signe d’une excitation trop intense et d’une contraction musculaire trop élevée. Pour retarder l’orgasme, il est important d’apprendre à apprivoiser son corps. A détecter ce qui l’excite davantage.
Ce qui fonctionne le mieux dans ces cas là, c’est l’apprentissage d’une décontraction musculaire chez un professionnel ainsi que la maitrise de son excitation. Petite astuce supplémentaire : les femmes sont davantage réactives à l’orgasme lorsqu’il y a pression dans le vagin lors d’une pénétration, contrairement aux hommes qui sont plus sensibles aux va-et-viens. Une adaptation en ce sens pourrait donc être utile pour celles qui souhaitent retarder leur orgasme.
Fabrice Boulenger :
Tout d'abord, de quel orgasme parle-t-on ? De l'orgasme clitoridien ou vaginal ?
Dans le tantra, ce sont deux orgasmes considérés comme très différents. Le premier correspond plus ou moins à l'orgasme de l'homme, et, au niveau énergétique, est presque comme une éjaculation, c'est à dire que l'énergie sexuelle se “perd” en sortant du corps. C'est donc un orgasme qui a tendance à finir l'excitation, ce qui peut poser problème si on souhaite continuer.
L'orgasme vaginal quant à lui, ou plutôt les orgasmes vaginaux (il y a 5 points d'orgasmes dans le vagin) sont très différents. L'énergie a plutôt tendance à monter et à se répandre dans tout le corps (surtout l'orgasme cervical, le plus profond) et ce sont des vagues qui peuvent être répétées de nombreuses fois. La femme n'est donc pas limitée à un orgasme par rapport sexuel. Alors pourquoi vouloir retarder le premier? To be continued… 😏
Pouvez-vous nous parler des relations sexuelles après avoir eu un bébé ? Comment s’y remettre, à quoi faut-il faire attention, et comment re-pimenter ses relations sexuelles ?
Mélanie Jacobin :
Après l’accouchement, il est courant d’avoir une baisse de libido voire même une absence totale de désir. Ne vous en voulez surtout pas pour ça, c’est NORMAL ! Votre corps vient de vivre le plus grand changement hormonal et physique depuis que vous êtes en vie. Vous avez conçu un humain pendant 9 mois et l’avez expulsé de votre propre corps ! Vous êtes magiques, fortes et vous devez vous accorder du TEMPS ! Et ce temps nécessaire afin que vous repreniez corps avec vous même, votre vagin et votre désir sexuel varie d’une femme à l’autre.
Lors des séances de sexothérapie, certaines femmes me disent qu’elles ont l’impression que leur corps ne leur appartient plus. Elles disent ne plus apprécier quand leur partenaire leur touche les seins, car elles ont l’impression d’être des usines de lait ambulants et que cette partie de leur corps est réservé à l’enfant. Ou bien qu’elles ne se sentent pas totalement à l’aise lors des rapports sexuels car elles sont maintenant « mère. » Ou encore, que depuis l’accouchement, l’attention et l’énergie d’elles et leurs partenaires sont investies dans l’enfant et que ça leur laisse peu de place pour leur moments à deux.
Premièrement, il faut faire attention au mental. Vous êtes celle qui vous mettez le plus la pression. La manière dont vous pensez votre corps, la manière dont vous lui parler et le regardez influencera toujours comment vous vous sentez. Prenez le temps de vous regarder dans un miroir. Prenez connaissance avec votre nouveau corps, et dites lui des mots positifs, d’amour et d’encouragement. Sur le long terme (et bien plus tôt que vous ne croyez) cela influencera et changera énormément de choses au niveau mental et physique.
Par ailleurs, comme je l’ai dit quand je parlais de la libido, faites le point sur votre santé (physique et mentale), c’est le meilleur moyen de savoir où vous en êtes et comprendre où se situe votre flux d’énergie sexuelle.
Pour finir, avec un bébé, il est souvent nécessaire de tout planifier pour ne pas se sentir déborder. Cela fait souvent rire les couples qui sont ensemble depuis longtemps et qui ont déjà des enfants mais, planifiez vos moments à deux ! Planifiez quand vous souhaitez passer du temps ensemble et planifiez même les soirs où vous voulez avoir des rapports sexuels — et surtout, tenez-vous à votre planning ! Ne reportez pas les rendez-vous. Faites de votre vie sexuelle une priorité.
Planifier ses moments à deux permet d’être enthousiaste à l’idée de se retrouver. Cela rajoute du piment dans la relation. Lors de ces rendez-vous, exprimez les changements qui s’opèrent en vous, la manière dont vous percevez votre corps depuis la naissance du bébé et, surtout, dites à votre amoureux.se comment vous vous sentez vraiment ! La vulnérabilité ouvre les portes de l’intimité et vous vous retrouverez plus proches que jamais. ❤️
Ophélie Voué :
Le post-partum est une période qui peut être difficile à gérer sur le plan de la sexualité. L’homme et la femme ont pour étiquette supplémentaire d’être « père et mère ». Il faut apprendre la vie à 3 (si c’est le premier enfant). De plus, la femme est généralement dans une relation presque exclusive avec son enfant durant ses premières semaines de vie.
La croyance populaire laisse croire que le post-partum a une durée de 3 mois. Attention, car plusieurs études tendent à démontrer qu’en réalité, celui-ci peut durer 2 ans !
Accueillir un enfant est synonyme de grands bouleversements au sein du couple. Aussi, il peut y avoir de nombreuses raisons qui peuvent rentre réticent le couple à avoir à nouveau des relations sexuelles (le co-dodo, la fatigue, le corps qui a changé, les douleurs dues à d’éventuelles cicatrisations).
Les hormones ne sont pas non plus favorables à l’épanouissement sexuel durant une certaine période. Après l’accouchement, le taux d’oestrogène et de progestérone va considérablement baisser. Or, ces hormones jouent un rôle considérable dans le phénomène de l’excitation. De plus, le corps de la femme va également sécréter de la prolactine, une hormone qui à un effet négatif sur le désir sexuel.
À l’arrivée de l’enfant, celui-ci accapare toute l’attention des parents, et ceux-ci peuvent donc mettre involontairement de côté leur relation de couple. C’est à eux de choisir quel est le moment qui leur convient le mieux pour reprendre un vie sexuelle. Celle-ci peut tout à fait se faire par étapes.
Par exemple, d’abord des massages du dos, une sortie au restaurant ou au cinéma. Ensuite des caresses progressives sur les zones génitales en fonction du rythme de chacun. Il est bien sur nécessaire de reconnaitre et de respecter les désirs de l’autre. Il est important que les partenaires gardent un regard érotique l’un sur l’autre, et qu’ils continuent de se voir comme des amants, et pas uniquement comme le père ou la mère de leur enfant.
Pour ces couples, il est également important de mettre l’accent sur le fait que même si la période qu’ils vivent n’est pas propice à une sexualité comme avant, après quelque temps de patience, ils pourront bientôt la retrouver.
Pour re-pimenter la vie sexuelle, les massages, mots doux, compliments, et attentions particulières sont un très bon début.
Est-il possible d’obtenir un orgasme avec un inconnu ? Si oui, comment ?
Ophélie Voué :
La réponse est oui. Pour avoir un orgasme, il faut franchir 6 étapes. D’abord la phase de désir qui est suivie par l’excitation et la plaisir qui monte. Après cela, il y a la phase de lubrification vaginale. Ensuite vient la phase dite « plateau ». Lors de celle-ci, le plaisir et l’excitation ont atteint un haut niveau et s’y maintiennent. Enfin, il y a la phase orgasmique.
Un orgasme féminin est accompagné d’un rythme respiratoire qui s’accélère, d’une brève apnée suivi d’une décharge : l’orgasme. Ensuite, il y a ce qu’on appelle la phase de détente.
Si vous êtes stimulée physiquement ou mentalement de manière érotique, qui vous y ressentez de l’excitation et du plaisir, et que vous avez une sexualité fonctionnelle, alors vous pouvez tout à fait atteindre l’orgasme, peut importe votre partenaire.
Attention, l’orgasme est à différencier de l’orgasTE. Celui-ci constitue la même sensation de décharge du corps due à l’activation des muscles lisse, mais aucun plaisir n’est vécu lors de celui-ci. C’est notamment ce qui peut se produire lors d’abus sexuel.
Dans ce cas, il est important pour la victime de bien comprendre que son corps a simplement réagi de manière physiologique mais qu’en aucun cas, cela veut dire qu’elle ne voulait ou qu’elle a prit du plaisir pendant l’acte sexuel.
Mélanie Jacobin :
Aujourd’hui nous le savons, le plus gros facteur rendant l’orgasme possible est notre esprit ! Notre condition mentale influe énormément notre capacité à atteindre l’orgasme. De nombreux témoignages de femmes ayant vécu leur « meilleur plan Q » avec un coup d’un soin, nous prouvent que, « OUI », il est possible d’orgasmer avec un inconnu !
Quoi qu’il en soit, voici trois voies nécessaires avec lesquelles les femmes ET les hommes doivent se familiariser pour profiter de relations sexuelles extatiques et d'un débordement d'énergie orgasmique:
1. La nudité: La nudité peut nous faire nous sentir si vulnérables, mais elle peut aussi nous faire nous sentir complètement libres et à l'aise dans notre propre peau. C’est essentiel pour avoir de bon rapports sexuels ! Si vous ne vous sentez pas à l'aise nues, il est temps de travailler sur la honte corporelle, la conscience de soi ... l'aversion pour votre beau corps. C'est un élément clé pour profiter du sexe extatique.
2. L’acceptation que le sexe n'est pas toujours joli. C'est brut. C'est désordonné. C'est fort (comme ces bruits que nous poussons, parfois étrangement forts, qui ne sont pas du tout glamour). C'est imprévisible. Acceptez que le vrai sexe consiste à accepter tout ce qui se déroule et choisissez de faire l'amour à des personnes qui vous aiment et vous adorent dans ces moments désordonnés.
3. La honte existe. Presque tous, nous avons déjà eu honte ou culpabilisé à propos du sexe. Je sais que parfois, même en tant que sexothérapeute et praticienne tantra, il m’arrive d’avoir honte (et j'ai fait beaucoup de travail là-dessus). Travaillez sur les parties de vous-même qui ne vous donnent pas la permission de posséder vos désirs et votre propre sexualité. C'est un morceau énorme pour beaucoup de gens, alors prenez votre temps pour dévoiler où vous portez la honte (vos cuisses, votre ventre, vos seins, etc.) et la culpabilité (culpabilité de jouir, mouiller, gémir, crier trop ou pas assez)… et engagez-vous à vous laisser aller et à créer une nouvelle histoire.
Fabrice Boulenger :
S'il est possible d'avoir un orgasme avec soi-même, alors pourquoi pas avec un inconnu ? Pour ceraines femmes, l'idée de “ l'inconnu” est même très excitant.
Ceci dit, il est aussi vrai que pour de nombreuses femmes, la connection émotionelle est très importante pour jouir, et c'est donc difficile à atteindre durant un coup d'un soir.
Anecdote sur le sujet : quelques tantriques un peu extrêmes de l'époque avaient remarqué avec justesse qu'il y avait une certaine magie quand on venait de rencontrer quelqu'un, et ils ne s'engageaient jamais à plus de trois rencontres avec la même personne, pour ne pas en arriver à la phase où on s'habitue à la personne et sort du moment présent.
D’un point de vue tantrique, comment parvenir à avoir un orgasme sans jouir, afin de transformer l'énergie sexuelle en énergie positive? En pratique, comment cela se passe-t-il du côté féminin?
Fabrice Boulenger :
Ah, on en arrive à la question purement tantrique..
C'est une longue discussion, mais la base se trouve dans ma réponse à la première question. D'après le tantra, tout est énergie. Et l'énergie la plus puissante est l'énergie sexuelle, la force créatrice qui donne vie à toute chose.
Cette énergie sexuelle est nécessaire pour la création d'un nouveau né, mais à part cela, pourquoi la gâcher?
C'est donc pour cela que l'homme tantrique s'entraine à ne pas éjaculer, et la femme tantrique s'entraine à avoir des orgasmes plus profonds, et plutôt vaginaux que clitoridiens (voire question 3).
Il est même possible d'avoir des orgasmes dans le corps entier, sans même toucher les parties génitales ! Comment ? À travers la respiration.
Pour faire court, l'orgasme est simplement un mouvement d'énergie tellement puissant qu'il provoque une réaction incontrôlable. Une fois passé le point de “non-retour”, il suffit de lâcher prise et… de profiter !
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