May 14, 2021
Salut les coquines ! 😏
Voici la deuxième partie des réponses aux questions que vous avez posées sur le sexe anal. Si vous n'avez pas encore lu la première, vous pouvez le faire ici.
C'est toujours Laurane Wattecamps qui répond à vos questions, avec la bienveillance dont elle a fait preuve dans la première partie des Questions Brûlantes. N'oubliez pas que Laurane partage aussi du contenu sur la sexualité sur son compte Instagram sexplique_moi et qu'elle est disponible pour des consultations si vous avez envie de discuter de choses plus personnelles ou d'un suivi adapté à vos besoins ;)
On espère que cet article vous éclairera sur des questions que vous ne vous posiez peut-être pas. Sans plus attendre, voici les réponses tant attendues !
Bonne lecture, sexy ! 😈
L’érection est soumise à de nombreux facteurs. Si elle n’est pas forcément le résultat d’un désir (je pense aux érections mécaniques), elle est aussi influencée par un contexte. Les êtres humains ont différents modes excitatoires qui se manifestent en fonction des stimuli. Ceux-ci ont un effet gâchette sur l’excitation.
De ce que je lis dans ton témoignage, le stimulus excitant pour ton partenaire est sans doute la sodomie. Il a certainement fortement érotisé cette pratique à l’inverse de la pénétration vaginale. Peut-être à cause de croyances personnelles, du porno ou d’événements propres à sa vie intime.
L’attrait pour une pratique n’a absolument rien à voir avec une orientation sexuelle. Il est également possible que la pénétration vaginale soit stressante pour lui comme tu le mentionnes. Quand le stress s’immisce dans la sexualité, il crée rapidement un cercle vicieux. Consulter un.e professionnel.le peut effectivement l’aider s’il le désire et s’il a le souhait d’avoir des érections pour la pénétration vaginale et que, par conséquent, cette absence crée en lui une souffrance.
Maintenant, je m’interroge sur ton positionnement. Es-tu satisfaite de ta sexualité et si pas, as-tu eu l’occasion de communiquer avec lui ? Au-delà de la pénétration, il y a mille choses à faire pour prendre du plaisir. Accorder ses violons pour une satisfaction mutuelle est une piste à privilégier.
Il n’est pas absolument pas nécessaire ou obligatoire de faire un lavement avant. Le rectum n’est pas continuellement « chargé ». Étant donné qu’il est tapissé de fibres musculaires lisses, celles-ci permettent un nettoyage en bonne et due forme lorsqu’on va à selles. Maintenant, il n’est pas exclu, selon les circonstances et les différences anatomiques, qu’il y ait de petits déchets à ce niveau, raison pour laquelle certaines personnes préfèrent faire un lavement afin de garantir un maximum leur chance que ces déchets soient évacués. Mais ce n’est absolument pas une obligation et les médecins ne le recommandent pas.
D’ailleurs, nombreux sont ceux et celles qui n’en font jamais. Je dirais que c’est plutôt une question de feeling. Si tu te sens ballonnée ou constipée, le « risque » est un peu plus élevé que si tu as été aux toilettes quelques heures avant. Il est essentiel de communiquer au préalable pour établir un cadre. Ça peut être l’occasion de confier tes peurs et de discuter des réactions qui te mettraient mal à l’aise si quelque chose ne se passe pas comme prévu. Je te conseille d’utiliser un préservatif, déjà pour te protéger des IST, mais aussi pour garantir une protection au cas où et que tu puisses t’enlever ce stress de la tête.
Mon impression à la lecture de ton témoignage, c’est que ça te procure beaucoup de stress. D’ailleurs, je ne lis aucune mention de plaisir à travers ton expérience. Le sexe anal requiert une confiance mutuelle, de la détente pour en profiter et une envie des deux côtés. Si tu es dans un état d’esprit où tu te plies au désir de ton partenaire, j’ai tendance à croire que le stress va prendre le dessus. Es-tu vraiment prête mentalement à tenter l’expérience ?
Comme je le disais précédemment, si l’anus n’est pas érotisé et qu’une forme de tension subsiste, ton corps réagira en contractant les muscles au niveau de la zone anale. Et qui dit contraction dit risque de douleur ou en tout cas de non-plaisir.
Concernant l’utilisation de plugs de façon régulière ainsi que l’optique d’augmenter la taille progressivement, je vais tenter d’expliquer le mécanisme de manière plus générale. Lorsque l’on a érotisé une zone du corps, le cerveau va se montrer plus réceptif aux capteurs sensoriels présents sur cette zone. Autrement dit, si le sexe anal est considéré par un individu comme une pratique excitante, intrigante et source potentielle de plaisir, celui/celle-ci va pouvoir disposer son corps à prendre du plaisir et être attentif.ve aux manifestations de cette érotisation.
Au départ de caresses en douceur pour faire monter l’excitation, puis de l’insertion progressive d’un doigt ou d’un plug agrémenté d’une communication verbale ou non-verbale et d’une bonne dose de lubrifiant, l’anus va se dilater progressivement pour recevoir le plaisir, et au plus c’est plaisant, au plus il va s’ouvrir par la détente induite dans le corps. Ainsi, si désir de pénétration il y a, le pénis va pouvoir s’insérer doucement et progresser petit à petit au bon vouloir de la personne qui reçoit.
Tout ce processus est possible au même moment, j’entends par là qu’il ne faut pas nécessairement utiliser un plug un jour, un plus gros un autre et enfin tenter une pénétration pénienne. Mais le timing dépend de chaque personne. Ce qui doit primer, c’est ton bien-être ! Et bien entendu, il est possible d’avoir besoin d’une acclimatation de longue durée (jours, mois, années) pour s’ouvrir petit à petit à la pratique, chasser la pression, le stress, et enfin profiter. Si ton rythme à toi, c’est d’augmenter progressivement la taille des plugs avant de tenter avec un pénis, c’est très bien ! Sois à l’écoute de ton corps et de ta tête. Et si cette réflexion se solde par un refus d’aller plus loin, c’est parfaitement ok !
J’ai envie de dire que c’est gênant là où on met de la gêne. Certaines personnes en rient et agrémentent leur complicité… de pets ! ☺ Si de l’air rentre, il faut bien se dire qu’il va devoir sortir, c’est naturel.
La règle de base étant de se rendre aux toilettes après chaque rapport, je conseillerai d’y rester un moment pour évacuer ce qui doit être évacué. Et si gêne il y a, pourquoi pas mettre de la musique et prévenir l’autre personne que vous avez besoin d’un moment d’intimité.
Après tout, si on reste lucide deux minutes, on joue avec une zone par laquelle on défèque, ce n’est pas une surprise qu’une stimulation quelconque puisse avoir un effet secondaire ou l’autre juste après. Une bonne communication permet de dédramatiser et de ne pas oublier que nous sommes des êtres humains !
Je t’invite à lire les 10 questions-réponses précédentes dans un premier temps.
Ensuite, commençons par différencier le fantasme d’une pratique de sa réalisation. Ce n’est pas parce que l’idée d’un acte nous excite qu’on est obligé.e de le réaliser. Une pratique peut aussi rester à l’état d’imaginaire érotique et venir pimenter nos pensées au moment opportun. Néanmoins, si l’envie de passer de l’idée à la pratique se manifeste, une conversation peut déjà amener beaucoup de réconfort et chasser les peurs. Garde bien en tête que si une douleur se fait sentir, tu ne dois pas la subir ! Dès que ça commence à se manifester, marque ta volonté d’arrêter/ de ralentir/ de recommencer.
Une sodomie « réussie », avec tous les ingrédients nécessaires (confiance, douceur, communication, lubrifiant, prendre son temps) , ne fait pas mal. Maintenant, à toi de fixer le où, quand, comment ! Mon conseil serait de laisser venir le moment opportun une fois que tu auras pu en discuter avec ton partenaire. Si au cours d’un rapport tu ressens une grande excitation et que les câlins peuvent dévier vers l’anal, que tu te sens prête, que ton partenaire en a envie également, si le cadre a été fixé au préalable et que vous êtes en confiance l’un avec l’autre, la peur, la pudeur et la gêne qui te paralysent ne devraient pas s’inviter à ce moment-là.
Je ne suis pas sûre de comprendre ce que tu veux dire par « j’ai eu des selles ». Les selles sont l’ensemble des matières fécales. J’imagine qu’elles avaient peut-être un aspect différent d’habituellement. Dans tous les cas, oui c’est normal.
Comme je le disais plus haut, on joue avec une zone par laquelle on défèque, ce n’est donc pas une surprise qu’une stimulation quelconque puisse avoir un effet secondaire ou l’autre juste après. Il est possible d’être constipé.e, ballonné.e, d’avoir la diarrhée… Ça va dépendre du contexte, de l’alimentation, etc. Encore une fois, rien de grave. Le tout est de dédramatiser !
Voilà qui clôture les questions que vous avez posées sur le sexe anal, en espérant que le thème vous ait plu et que les réponses vous aient aidées à avoir une perspective différente sur la sodomie, si c'est quelque chose que vous appréhendiez !
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On se retrouve lundi dans le groupe du Wellnest pour le sondage du thème des Questions Brûlantes de vendredi prochain.
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